Arts Asiatiques

    Nous expertisons les bronzes, porcelaines, jades, ivoires, textiles, mobiliers et autres objets asiatiques de tous styles et de toutes époques : 0761412801

    La finesse et la qualité de certaines œuvres d’arts d’Asie sont les témoignages de cultures ancestrales, marquées de traditions et de richesses. Certaines pièces sont aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs et se négocient à prix d’or.

    porcelaines

    PORCELAINES

    CHINE:

    La porcelaine de Chine est un art majeur en Chine et un des supports de prédilection dans les objets d’arts chinois.

    Sous la dynastie Yuan (1279-1368), les grès céladons de Longquan aux décors en relief ou incisés sous couverte constituent une grande part de la production avec les bleu de cobalt et les rouge de cuivre sous couverte dont les décors au pinceau sont vigoureux et précis.

    Sous la dynastie Ming (1368-1644), la manufacture de Jingdezhen établit sa primauté. C’est le triomphe des bleu et blanc, des délicates porcelaines monochromes à couverte blanche, bleu ou rouge, des porcelaines céladon à décor secret anhua. Le décor des porcelaines wucai (cinq couleurs) apparaît entre le milieu du XVe siècle et le règne de l’empereur Chenghua (1465-1487), période qui voit également naître les décors peints sur couverte porcelaine doucai (couleurs contrastées).

    Les bleus intenses, et les kinrande somptueux caractérisent le règne de l’empereur Jiajing (1522-1566), les wucai celui de l’empereur Wanli (1573-1620).

    Les bleu-blanc de « type Kraak » de l’époque Wanli (1573-1619) illustrent le développement du marché d’exportation de la porcelaine chinoise.

    Les céladons des fours de Longquan et les fameux blanc-de-Chine des fours de Dehua étaient également très appréciés et recherchés.

    Entre 1619-1683, dans la période dite de Transition, la fabrication de porcelaine de Chine se poursuit. Elle est destinée une clientèle de lettrés ou à l’exportation.

    Durant la dynastie Qing (1644-1912), sous les trois règnes successifs de Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795), les fours de Jingdezhen atteignent des sommets techniques, ses artisans rivalisant d’audace et d’inventivité pour produire des porcelaines d’une qualité exceptionnelle.

    Sous Kangxi, la famille verte (Yincai) naît. Les monochromes connaissent un développement considérable, notamment les couvertes « sang de bœuf » (langyao) et sa variante « peau de pêche » (jiangdou).

    Sous Yongzheng, les couvertes monochromes se perfectionnent, les porcelaines bleu pâle ou céladon rendant hommage aux grès de la dynastie Song de type guan, ru, jun et ding blanc.

    Cette période voit également apparaître une nouvelle catégorie d’émaux, ceux de la famille rose (fencai). Timide en 1720, elle s’affirme vers 1728-1730.

    Sous le règne de Qianlong, les couvertes imitent toutes sortes de matières, la porcelaine ressemble alors au jade, au corail, à la laque, au bronze, au bois….

    Les porcelaines dite flammées ou flambés, les bleu poudrés, ou les couvertes robbin’s egg attestent de l’invention et de l’habilité de ces artisans. Les « bleu-blanc » dans le style du début de l’époque Ming, que renforce un archaïsme formel, sont très recherchés.

    Le XVIIIe siècle fut l’âge d’or des exportations de porcelaines chinoises vers les pays européens qui constituent leurs propres Compagnies des Indes et installent des comptoirs commerciaux à Canton. La production de porcelaine dite « de commande » est très active, notamment avec des pièces de la famille rose, des porcelaines « coquille d’œuf » ou des services armoriés.

    Les porcelaines Imari chinoises vont rapidement concurrencer les Imari japonais sur le marché européen.

    Les tabatières en porcelaine apparaissent au XVIIIe siècle et connurent un essor important au XIXe siècle.

    C’est au début du XVe siècle qu’apparaissent les premières marques impériales sur les pièces destinées à la cour de l’empereur. Cet usage qui ne s’appliquera pas systématiquement selon les périodes, se perpétuera jusqu’au XIXe et XXe siècles, avec par exemple les marques des empereurs Jiaqing (1796-1820), Daoguang (1821-1850), Xianfeng (1851-1861), Tongzhi (1862-1874), Guangxu (1875-1908).

    JAPON:

    La porcelaine japonaise entre les XVIIe et XVIIIe siècles, rendit  le Japon célèbre pour ses porcelaines, au point que les manufactures européennes (Delft, Meissen, St. Cloud, Vincennes, Sèvres…) n’auront de cesse de s’inspirer des objets d’art  japonais.

    Dès 1650, les potiers d’Arita développent leur style propre de porcelaine « bleu et blanc », à l’imitation des porcelaines chinoises de la dynastie Ming.

    Entre 1650-1660, les fours d’Arita créent des porcelaines à décor polychrome sur couverte. Vers 1640, Sakaida Kizaemon tente d’imiter le décor « cinq couleurs » chinois (wucai) : il invente un décor d’émaux sur couverte et met au point un rouge-orangé couleur de kaki mûr qui lui vaut son nom d’artiste et celui de ses disciples : Kakiemon. En partie destinée à l’exportation, la porcelaine Kakiémon fut très appréciée en Europe. Ses décors de personnages, d’animaux, de fleurs peuplant des roches formaient des compositions asymétriques très en vogue en Occident.

    La porcelaine japonaise se caractérise par des décors d’une grande sobriété, une pâte est très lisse et très dure, et des couvertes parfaites dépourvues de défauts. A partir de 1672, les fours de la région d’Arita adoptèrent les techniques de décors peints en émaux sous couverte. Les pièces parviennent en Europe sous le nom d’Imari, nom du port à partir duquel elles étaient acheminées vers le marché intérieur et extérieur.

    On distingue trois types d’Imari : les «trois couleurs» dits sansai, les «cinq couleurs» dits gosai et le décor de brocard dit nishiki-de. Arita devint, grâce à la nouvelle argile de Chine, un important centre de céramique.

    Les porcelaines japonaises bleu et blanc des fours d’Arita furent une source d’approvisionnement importante de céramique au moment où la Chine ne produisait plus de porcelaines à cause des troubles intérieurs. La production de bleu et blanc et de porcelaines à décor polychrome connut un essor considérable, stimulée par la demande de l’étranger et en particulier de l’Europe.

    Certaines porcelaines étaient fabriquées pour les nobles, dans des fours qui leur appartenaient, pour leur usage personnel. Ces porcelaines étaient d’une grande qualité technique et artistique.

    La porcelaine de Nabeshima, qui apparaît dans les premières décennies du XVIIIe siècle est typique des porcelaines des daimyos. La porcelaine connue sous le nom de « vieux Kutani », Ko-Kutani, possède une palette riche et soutenue : bleu, vert, jaune, rouge, violet… La porcelaine Kutani vert est une variété de Ko-Kutani caractéristique du XIXe siècle.

    La porcelaine Hirado, production locale de l’île de Kyushu, fut initialement produite pour l’usage exclusif des daimyos du clan Matsura, sa distribution commerciale étant plus tardive. Les premiers Hirado furent connus pour leur grande qualité et grande finesse d’exécution. L’âge d’or de la porcelaine Hirado s’étend de 1751 à 1843.

    Dans les années 1840, les fours seront sous contrat avec la Compagnie des Indes Orientales hollandaise. La porcelaine d’Hirado fut ainsi exposée en Europe lors des grandes expositions internationales à la fin du XIXe et du début du XXe siècle, notamment des Expositions Universelles.

    La faïence dite de Satsuma, est une production des ateliers de Kyoto de 1780 à 1868 qu’incarnent les œuvres d’artistes céramistes tels que : Makuzu, Meizan, Kozan, Shozan, Kaizan, Shizan, Bizan Taizan Eizan, Kinkozan, Sozan, Itozan. Cette porcelaine revêt une glaçure couleur crème finement craquelée, émaillée d’émaux dit impériaux, opaques et épais, que la dorure vient soigneusement rehausser.

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    bronzes

    BRONZES

    Le bronze joue un rôle éminemment important dans la production d’œuvres d’art en Chine.
    Ainsi dès les périodes archaïques des dynasties Shang (XVIe siècle av. JC – vers 1050 av. JC) et Zhou (vers 1050 av. JC – 221 av. JC), les fondeurs chinois maîtrisaient les techniques de fonte les plus avancées, créant des bronzes rituels aux décors luxueux et complexes.

    Ces vaisselles cérémonielles anciennes chinoises en bronze de forme li, hu, jue, touhu, zun, gui, fangding des dynasties pré-impériales Shang et Zhou sont la principale source d’inspiration des bronzes Ming et Qing qui reproduisent leurs formes. Un hommage leur est également rendu au travers de la reprise de motifs décoratifs archaïsants tels que le masque de taotie, les dragons kui, animaux fantastiques ou motif leiwen que l’on retrouve sur ces vases, verseuses, brûle-parfums en bronze. Les dynasties Ming (1368 – 1644) et Qing (1644 – 1911) vont mettre au point des patines noir, marron clair, à décor de taches d’or (« goldsplash ») ou encore des bronzes incrustés de fils d’argent et d’or qui renouvellent l’esthétique des bronzes chinois.

    Les bronzes religieux représentent également une part importante de la production artistique chinoise. Ainsi, les statuettes et statues de bouddhas, lamas, bodhisattvas en bronze finement ciselé et doré ou en bronze laqué et doré, ainsi que les précieux objets rituels (tibétains, sino-tibétains, népalais et chinois) guident la ferveur religieuse des adeptes du Bouddhisme, du Taoïsme et du Bouddhisme tibétain tantrique.

    Les nombreux bronzes à l’image de bouddhas, de gardiens et de bodhisattvas, tels que Manjusri, Avalokiteshvara (Guanyin), Tara… témoignent du rôle central occupé par ces religions en Chine et dans toute l’Himalaya (Népal, Tibet).Les bronzes japonais se démarquent par leur véracité et leur naturalisme, tant dans les formes et le décor que dans le choix de la patine. Les artistes japonais des ères Edo (1600 – 1868) et Meiji (1868 – 1912) vont exceller dans les bronzes animaliers notamment.

    Le raffinement et l’excellence technique s’illustrent à travers les objets sawasa dont les Européens seront tout particulièrement friands. Les bronziers japonais vont développer et mettre au point de nombreuses techniques d’ornementation du bronze dont notamment le célèbre alliage or et cuivre shakudo qui décore et protège à la fois les objets les plus précieux.

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    CLOISONNeS ET eMAUX PEINTS

    CLOISONNÉS ET ÉMAUX PEINTS

    Les émaux cloisonnés chinois naissent en Chine au début du XVe siècle. Leur expertise et datation est complexe. La technique consiste à poser des cloisons sur une âme en bronze pour former des alvéoles où seront appliqués les émaux. Après les cuissons des émaux et les ponçages, les parties en bronze sont dorées au mercure.

    Les premiers cloisonnés chinois qui apparaissent sous la dynastie Ming (1368 – 1644) sont des commandes impériales destinées à fournir des objets rituels pour le culte tibétain. A cette période, les couleurs des émaux, bleu turquoise et bleu lapis-lazuli, noir, blanc, vert, rouge, jaune, sont vives et franches. Au XVIe siècle, la palette des couleurs s’étoffe : les artistes chinois développent de l’émail rose, violet, brun clair, différentes nuances de vert. Le style et les représentations végétales et animalières reflètent l’importante influence du Taoïsme.

    On trouve des objets utilitaires et décoratifs en émaux cloisonnés et bronze doré : vases de forme yenyen, hu, gu, zun, double-gourde, bassins, brûle-parfums, aquariums, meubles (tables, paravents et écrans) plaques, bols, assiettes, et même des animaux.

    Sous la dynastie Qing (1644 – 1911), au XVIIIe siècle, les techniques nouvelles permettent la réalisation d’objets de plus en plus grands et plus précis dans les détails. Les émaux cloisonnés sont employés partout : sur le mobilier, sur des jouets, pour réaliser d’imposantes garnitures… Au XIXe siècle, les émaux cloisonnés chinois vont fasciner l’Europe. Ils seront collectionnés, montés et serviront d’inspiration pour des artistes tels que Barbedienne.

    Les émaux peints sur cuivre résultent de l’assimilation d’une technique étrangère, celle des émaux peints, venue directement de Limoges, en France. Elle fut introduite en Chine à la cour par un jésuite français. Les premiers missionnaires français en rapportèrent pour les faire copier. Ces émaux polychromes peints sur cuivre sont employés dans la fabrication des services à vaisselle, de boîtes à gâteaux, à fruits, à thé, de coupes et verseuses à vin, de vases. Au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, Canton est le plus grand centre de production. Le commerce des émaux de Canton s’affirmera avec la création des Compagnie des Indes Orientales.

    La grâce du dessin et le charme des émaux exécutés dans les ateliers du palais impérial ou les ateliers du Guangdong sous le règne des empereurs, Kangxi, Yongzheng et Qianlong, et exécutés pour leur usage, ne trouveront nulle part leur égal. Tabatières, boîtes et pièces de formes en firent l’objet.

    CLOISONNeS ET eMAUX PEINTS
    jade

    LE JADE

    Le jade a fasciné la Chine, plus que n’importe quelle autre civilisation, qui en a fait un des supports de prédilection de son art, et cela depuis les temps les plus anciens.

    Cette pierre, connue en Chine sous le nom de yu (玉), est une néphrite. Sa solidité et sa beauté ont toujours exercé un très grand attrait pour les Chinois. Le jade le plus recherché et réputé est le jade blanc dit « graisse de mouton ». Outre le jade blanc, on peut trouver de nombreuses couleurs et veinures : jaune, gris, noir, rouille, rouge, vert épinard, vert céladon… Les jades veinés seront taillés avec des motifs particuliers par les artisans chinois pour faire ressortir leur beauté et leur spécificité.

    A partir de la dynastie Yuan (1279 – 1368), on observe une évolution du style des jades chinois. Sous la dynastie Ming (1368 – 1644), les jades sculptés prennent la forme de vases décoratifs, vaisselle (gobelets, tasses…) épingles à cheveux, parures, objets rituels, petites figurines représentant des animaux mythiques et fabuleux…

    Sous les Qing (1644 – 1911), l’approvisionnement en néphrite est facilité et une plus grande abondance de la matière permet aux artistes chinois de laisser libre court à leur fantaisie dans la sculpture des jades. Un vaste répertoire d’objets et de formes est produit pour la Cité Interdite et les hauts dignitaires de la cour impériale: ustensiles domestiques, instruments de lettré (rince-pinceaux, porte-pinceaux, repose-bras, compte-gouttes, presse-papiers, pots à eau…), objets religieux et de cérémonie, parures (colliers, pendentifs, boucles de ceinture), petites boîtes à parfum ajourées, couverts, crachoirs, vases, brûle-parfums, porte-encens, chandeliers, porte-chapeaux, bols couverts, tabatières, coupes, écrans, anneaux d’archers… Ceux-ci rappellent les origines nomades mandchoues de la dynastie Qing. Les jades sculptés de décors bouddhiques et taoïstes aux décors floraux raffinés étaient également très recherchés.

    L’empereur Qianlong avait une grande passion pour les objets en jade, qu’il présentait dans son cabinet de lettré. Il collectionnait les jades archaïques et faisait sculpter des vases archaïsants par les artisans de la cour impériale. Sous l’influence de l’empire moghol en Inde et des lapidaires indiens, les Chinois vont également s’intéresser aux jades moghols avec des incrustations de pierres précieuses, notamment de rubis, et au vocabulaire décoratif très différent de celui des jades chinois.

    La jadéite, l’agate, l’ambre, le cristal de roche, le jaspe, et la stéatite (pierre de lard) furent également des matériaux de prédilection pour la sculpture. Ils sont employés pour confectionner des tabatières (snuff bottle), des petites figurines sculptées, des pendentifs, des coupes, des objets religieux et des objets de lettrés.

    jade
    PEINTURES, MEUBLES ET PARAVENTS

    PEINTURES, MEUBLES ET PARAVENTS

    Dans la tradition de la peinture chinoise et la peinture japonaise, le rouleau peint sur soie ou sur papier est dévoilé comme un trésor qu’on réserve aux amateurs éclairés. Les rouleaux verticaux (kakemono en japonais) pouvant rester suspendus le temps d’une saison tandis que les rouleaux horizontaux (makemono en japonais) sont posés sur une table et déroulés progressivement à la main, invitant le spectateur à voyager à travers un paysage de rivières et de collines, une cérémonie officielle ou encore une scène de vénération religieuse.
    Montée en feuilles d’album, la peinture illustre volontiers les évènements historiques, le texte d’histoires fantastiques, ou les scènes érotiques des contes amoureux.

    Dans la tradition picturale en Chine, on accorde une très grande place à la peinture de paysage monochrome. Les motifs montagneux sont peints à l’encre et parfois soulignés de couleurs légères. L’apparente simplicité et la discrétion des effets picturaux lui confèrent une sobriété recherchée par l’esthétique lettrée, une esthétique qui fait appel tant à l’imagination, au sens poétique qu’à la dimension spirituelle. On lui associe très fréquemment un texte calligraphié, aboutissant ainsi à la parfaite réunion entre poésie, calligraphie et peinture.

    La peinture taoïste traite nécessairement de sa doctrine, des divinités et des immortels qu’elle célèbre. Peinte sur soie, elle se caractérise par sa polychromie aux couleurs pures et vives.

    Les thangka himalayens proposent une vision de l’importance des croyances bouddhiques en Chine, au Tibet, au Népal.
    Les portraits d’ancêtres sont issus de la tradition confucianiste de respect des ancêtres. Ils sont pratiqués dans toutes classes sociales et en tout premier lieu par les empereurs, lui permettant ainsi d’asseoir leur légitimité et de se situer dans une lignée dynastique.

    La peinture religieuse japonaise est riche et extrêmement diversifiée, du fait de l’immensité et de la complexité du panthéon bouddhique au Japon.

    Le paravent possède deux fonctions dans la tradition japonaise. Il permet de structurer l’espace en créant un cloisonnement dans l’habitat au Japon. Son second rôle est décoratif. Il est un support d’expression éminemment important pour les artistes au Japon. Ses thèmes peints sont généralement en adéquation avec le lieu où il est présenté. Les sujets sont très variés : batailles historiques, débarquement des Portugais (style Namban), cartographie, épisodes de la littérature classique japonaise, représentation des saisons, de la Nature, de paysages, des animaux… Les écoles Rimpa et Kano se sont particulièrement illustrée dans la réalisation des paravents peints.

    PEINTURES, MEUBLES ET PARAVENTS
    Textile et Soie

    TEXTILE ET SOIE

    Le textile et plus particulièrement la soie joue un rôle clef dans l’art chinois.

    Pendant de nombreux siècles, les Chinois ont été les seuls détenteurs du secret de fabrication de la soie. La qualité et la beauté des soieries chinoises a toujours fasciné l’Occident qui ne parvint que difficilement à percer ce secret. Ainsi, dès la Rome antique, on fait venir à grand frais de Chine des soieries précieuses par les routes de Soie.

    Les tisserands chinois ont mis au point au fil des siècles de très nombreuses techniques de tissage et de décor : brocards, broderies…
    Le kosseu (kesi) est une technique de tapisserie apparue sous la dynastie Tang (618 – 907) et qui connue son apogée sous la dynastie Ming (1368 – 1644) et qui perdura jusqu’à la fin du XIXe siècle. Son extrême complexité et sa technicité en fit un textile réservé à l’usage impérial.

    Les robes impériales  à décor de dragons et des douze symboles impériaux témoignent de l’extrême codification de la cour impériale chinoise.

    Textile et Soie
    Laques

    LAQUES

    CHINE :

    La laque est un matériau indissociable de la civilisation chinoise. La Chine a intensément développé l’art de la laque.

    La laque est un vernis issu de la sève de l’arbre à laque (rhus vernicifera). Elle est récoltée et employée en Chine depuis des temps très anciens. Ainsi, la laque est employée sur de nombreux objets dès la dynastie Han (206 av. JC – 220). Ces laques sont caractérisés par leur décor noir et rouge aux motifs imitant le textile. Sous les Song (960 – 1279), le retour à l’esthétique lettrée se ressent dans la production de laque. Les goûts des mandarins et des lettrés se tournent vers des laques noirs, de petit format et à l’esthétique sobre. La dynastie Ming (1368 – 1644) est véritablement un âge d’or pour les laques en Chine. Les artisans mettent au point de nouvelles techniques et se surpassent pour produire des fameuses laques rouges de Pékin.

    La réalisation de ces laques est extrêmement longue et complexe, les décors sont directement sculptés dans les milliers de fines couches de laque qui ont été préalablement posées sur l’objet. Ces laques étaient des objets d’exception réservés à l’usage de l’empereur de Chine et de la cour impériale. Il en est de même pour les laques polychromes tianqi. Les laques rouges de Pékin connurent également un vif succès sous la dynastie Qing (1644 – 1911) et notamment sous le patronage de l’empereur Qianlong qui les commanda en grand nombre aux ateliers impériaux pour son usage personnel.

    Les laques burgautés, laqués en noir avec de fines incrustations de nacre, connurent un vif succès auprès des Européens qui les importèrent en grand nombre dès le XVIIe siècle. Le mobilier et notamment les paravents en laque de Coromandel furent également extrêmement recherchés par les Occidentaux.

    JAPON:

    L’art du laque au Japon vient de Chine et l’expertise entre les objets laqués de chine ou du japon est parfois difficile, et différencier laque de Chine ou du Japon n’est pas aisé.

    L’art du laque découle d’une longue tradition qui remonte à des temps très anciens (période Jômon – avant 5000 av. JC – IIIe siècle av. JC). Les techniques vont se perfectionner au fil du temps, depuis les laques bouddhiques de l’époque Nara (645 – 794) jusqu’au raffinement des laques de la période Muromachi (1392 – 1573), en passant par les délicats laques de la période Heian (794 – 1185), jusqu’à atteindre des sommets de technicité qui vont faire la renommée de la laque du Japon.

    La laque japonaise (guri) est appréciée pour sa finesse et son raffinement, notamment dans ses décors à l’or et à la poudre d’or sur fond noir. Le mobilier (coffres, cabinets…) mais également de plus petits objets, boîtes, écritoires, kobako, shodana, suzuribako, inro, à l’usage des empereurs, des shoguns et de la noblesse, étaient précieusement laqués. La brillance des laques du Japon et la délicatesse de leurs décors dorés (techniques maki-e, hiramaki-e, hirameji, takamaki-e…) les firent apprécier dans leur pays et en Europe.

    Les objets Namban, notamment caractérisés par des décors d’incrustation de nacre (raden), (laques, porcelaines, paravents, retables, objets religieux à destination des Espagnols et des Portugais) arrivèrent dans la péninsule ibérique durant la période Momoyama (1573-1603).

    L’usage de la technique de laque aventurine, dite nashi-ji, s’intensifie au fil des siècles. Les artistes développent également d’autres techniques et esthétiques, inspirées par les laques de Chine et de Corée.

    Les laques Negoro, ou les laques noires dite Ro-iro à décor en laque maki-e rouge offrent une esthétique sobre et puissante répondant aux critères de wabi sabi, et qui séduisirent tout particulièrement les maîtres de cérémonie du thé tels que Sen no Rikyû.

    L’époque d’Edo (1603 – 1868) voit une évolution importante de l’art des laques. Les artisans vont mettre au point de nouvelles techniques pour produire des laques à l’esthétique chatoyante, ornées de corail, émail, porcelaines, pierres précieuses… Ce goût prononcé pour l’ornementation est particulièrement sensible dans la production de l’ère Genroku (1688-1704).

    A la même période, l’école artistique Rimpa, emmenée par Ogata Kôrin, développe sur les laques des compositions décoratives inspirées de la littérature classique japonaise.
    Les laques des îles Ryukyu usent d’une technique et d’une esthétique propres, issues des techniques de laque chinoise Ming. Les laques sont incrustées de nacre, ou les laques polychromes peintes sont parfois gravées et incrustées d’or.

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